La communauté est un processus (1919), par Mary P. Follett

1/2018


Résumés (fr/ang/esp)

« La communauté est un processus » (1919), traduit par Daniel Cefaï
La traduction de ce texte difficile nous est parue intéressante à plusieurs égards. Tout d’abord, Mary 
P. Follett reste une auteure peu lue en France, dont le rapport au pragmatisme de Harvard est à la fois manifeste et tourmenté. Elle recherche une synthèse qui dépasse les thèses des réalistes proches d’Edwin B. Holt et des idéalistes proches de T. H. Green, des monistes proches de Josiah Royce et des pluralistes proches de William James. Cela la conduit à une conception radicale de l’autoconstitution de la communauté comme processus d’intégration des perspectives, sentiments, intérêts, désirs et intentions de ses membres – membres qui eux- mêmes se forment et se transforment au cœur de cette dynamique collective. Il en découle une thèse forte sur l’émergence – processuelle et participative, coopérative et fédérative – de la personnalité collective et de la volonté collective des groupes sociaux, depuis les communautés de quartier jusqu’à la Société des nations. La poursuite 
du bien commun est rapportée aux activités collectives de communautés en train de se faire, en réponse à
 des problèmes qui se posent à leurs membres et qu’ils s’efforcent de résoudre.

MOTS-CLEFS : PRAGMATISME ; MARY P FOLLETT ; COMMUNAUTÉ ; ÈRE PROGRESSISTE ; PSYCHOLOGIE DE GROUPE ; MONISME ET PLURALISME

« Community is a Process » (1919)
The translation of this text may be useful in several respects. First of all, Mary P. Follett is an author who is not so much read in France, and whose relationship with Harvard pragmatism was both evident and tormented. She was looking for a synthesis that would go beyond the theses of the realists a liated with Edwin B. Holt and the idealists a liated with T. H. Green, of the monists close to Josiah Royce and the pluralists close to William James. This led her to a radical conception of the self-constitution of a community as a process of integration of the attitudes, feelings, interests, desires and intentions of its members – themselves transformed within this collective dynamics. This prompted her to adopt a strong position on the emergence – processual and participatory, cooperative and federative – of the collective personality and collective will of social groups, from neighbourhood communities, right up to the Society of Nations. The pursuit of the common good is related to the collective activities of communities in the making, in response to problems that their members face and seek to resolve.

KEYWORDS: PRAGMATISM; MARY P FOLLETT; COMMUNITY; PROGRESSIVE ERA; GROUP PSYCHOLOGY; MONISM AND PLURALISM

“La comunidad es un proceso” (1919)
La traducción de este texto nos ha parecido interesante por varias razones. Primero, Mary P. Follett sigue siendo una autora poco leída en Francia, cuya relación con el pragmatismo de Harvard es mani esta y atormentada a la vez. Follett busca una síntesis que supere las tesis realistas, como las de Edwin B. Holt, e idealistas como las de T.H. Green, las monistas, como las de Josiah Royce y las pluralistas como las de William James. Ello la lleva a una concepción radical de la auto-constitución de la comunidad en tanto proceso de integración de perspectivas, sentimientos, intereses, deseos e intenciones de sus miembros que se constituyen y se transforman, ellos mismos, en esta dinámica colectiva. De ello se desprende une tesis fuerte sobre la emergencia – procesual y participativa, cooperativa y federativa –de la personalidad y voluntad colectivas de los grupos sociales, desde las comunidades barriales hasta la Sociedad de naciones. La búsqueda del bien común es atribuida a las actividades colectivas de comunidades en constante proceso de formación, en respuesta a problemas que presentan a sus miembros y que éstos se esfuerzan por resolver.

PALABRAS CLAVE: PRAGMATISMO; MARY P FOLLETT; COMUNIDAD; ERA PROGRESISTA; PSICOLOGÍA DE GRUPOS; MONISMO Y PLURALISMO


Pour citer la traduction

Mary P. Follett, « La communauté est un processus », traduit par Daniel Cefaï, Pragmata, n° 1, 2018, p. 303-329.

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